Publié dans Société

Secteur privé - Une baisse du salaire des cadres à prévoir !

Publié le jeudi, 28 juillet 2022

« Déshabiller pierre pour habiller Paul ». C'est le proverbe qui décrit très bien le débat actuel au niveau du secteur privé à Madagascar. Après que le décret fixant le salaire minima d'embauche (SME) à 250.000 ariary a été adopté en Conseil des ministres et a été publié, des cadres exerçant dans des entreprises privées seraient affectés par une baisse de leur salaire net. Selon une source, une réunion s'est tenue entre les cadres des associations des banques, ceux des secteurs pétroliers ou encore des Télécommunications et autres domaines, lundi dernier à Antananarivo afin de discuter de ce nouveau changement.

« Après la publication du décret n° 2022-626 fixant le salaire minima d'embauche à 250.000 ariary pour le secteur privé, les cotisations sociales salariales ont également augmenté. Le montant du plafond est maintenant de 2.000.000 d'ariary contre 1.600.000 ariary auparavant. De ce fait, il y a une hausse proportionnelle des cotisations employeurs et salariés pour l'OSTIE et la CNaPS. Pour endosser le gap et afin de maintenir à flot la trésorerie des sociétés privées, les employeurs vont devoir opter pour une baisse de la rémunération des cadres entre autres. Il s'agit d'une baisse du net sur le salaire brut qui dépasse la somme de 1.600.000 ariary », nous a-t-elle raconté. Et d'ajouter que la prochaine fiche de paie serait impactée par cette baisse qui se chiffre à 60.000 ariary, cette somme représentant le manque à gagner. 

Rappelons que ce même Conseil des ministres en date du 4 mai dernier a non seulement adopté le décret fixant le SME pour le secteur privé, mais aussi le décret fixant les mesures d'accompagnement à titre exceptionnel de l'augmentation du SME dans le secteur privé pour l'année 2022. Il s'agit des modalités de participation de l'Etat dans la prise en charge d'une partie de l'augmentation comme il a été décidé lors de la rencontre avec le secteur privé. 

Un spécialiste en ressources humaines, questionné à propos du sujet concernant cette baisse des salaires, a confirmé que cette pratique est interdite et que la loi ne l'autorise pas. L'on se souvient également qu'un inspecteur du travail exerçant dans la Direction régionale d'Analamanga s'est déjà prononcé sur ce sujet. D'après ses dires, le Code du travail diffère des autres lois mises en vigueur à Madagascar. 

« Une entente faite entre les employeurs et les salariés peut être considérée et mise en œuvre. Les patrons pourront appliquer la réduction des salaires si la recette de leur entreprise chute. Ils devraient toutefois en parler avec leurs salariés afin que ces derniers puissent donner leur accord », avait-il évoqué.  Et d'ajouter que quoi qu'il en soit, la révision à la baisse des salaires doit engendrer la diminution des heures de travail. Les personnes à l'affût de l'actualité se demandent ainsi : est-ce légale qu'une banque réduit la rémunération de ses personnels ?  

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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